J10 - Lundi 13 novembre – la sole et le piment

Ce n’est pas la sole meunière, c’est la sole foyère, la partie basse du fourneau à charbon de bois de la cuisine d’été. En fait, le feu du charbon de bois, - nous dirions peut-être le barbecue -, est très chaud. Avec trop de ventilation, la feu rougit, blanchit, déforme puis casse les pièces en fonte de cette belle cuisinière à feu continu Franco-Belge (c’est sa marque). Car il n’y a pas eu de Yalta récemment entre la France et la Belgique. Surtout pas à propos d’Afrique. À Aledjo même, pas d’histoire belge à compter. Bref, la fonte est déformée. On s’assied en rond (voir au J5 pour le processus de décision), et trois idées émergent. Il faut ralentir Vincent. Son électrode exécute déjà la dernière suggestion. L’avenir dira si le support rajouté n’a pas de conséquence néfaste, dans le cycle d’opération de la cuisinière. (Note du lendemain, Vincent voulait une quatrième solution de son cru, note du surlendemain, Vincent a fait sa solution).   

C’est au déjeuner de ce jour-là, que j’ai croqué mon premier morceau de piment, sans crier gare. Immiscé dans une douce sauce de légumes, d’un rouge confinant à la tomate, il m’a trompé le traître. J’aurais dû cracher dans ma serviette, me dit-on, voyant mes larmes, et la goutte aussi sec à mon nez. Trop tard, il laisse une traînée de feu tenace dans mon œsophage, puis se pose à gauche de l’estomac. On peut en percevoir chaque millimètre, et presque le mesurer au doux effet produit. Posé là, il continue son œuvre, quelques heures encore. Ce feu-là éteint (nom de la figure de grammaire SVP ? j’ai un trou, le 16 novmebre, Jocelyn l'a comblé : c'est un Oxymore) d’un coup mes douleurs au dos. Elle n’est pas belle la vie. Avis aux patients atteints de lombalgie : je ne suis pas toubib, mais je trouve expérimentalement un remède aussi puissant qu’inattendu. Sera-t-il durable ?

La chronique quotidienne du dixième jour d’une maison de retraite spirituelle serait monotone ? Nous voilà servis. Mes trous d’estomac ne perceront que peu l’épiderme des lecteurs d’automne de ce blog, ni leur carapace d’indifférence.                
Indeed. Le sérum du serpent et l’acide du piment, c’est le zeste du blog.

Unhappily, le zeste ne craquera ce soir ni sous votre dent, ni sur votre écran : Internet ne répond plus. Sommes-nous à la veille de manif ? Pas de politique à l’intérieur du Foyer ! Oui.   
Aussi, aurai-je l’opportunité de peaufiner, et d’abréger ce texte. Ouf !

Photos des brebis bien habituées à l'herbe de notre jardin, plus verte que de leur côté du grillage.

Comments

[Jocelyn]

Oxymore je crois