On se prépare au départ

Nous vous annoncé Miréautogo. Voici son esquisse, pour accrocher le chaland.

Ceux qui en savent la genèse peuvent sauter au numéro deux des articles de cette nouvelle saga. Quoique. Quoiqu’ils s’exposent alors à rater des épisodes croustillants de cette préparation. Le début par exemple se situe il y a dix-huit mois au Foyer de Charité de Tressaint (Côtes d’Armor – France), lieu où certains de nos enfants sont célèbres par leurs chahuts, même si les membres du Foyer disent ne pas s’en souvenir. Cependant, notre réputation n’y est pas encore totalement ruinée, puisque l’idée de ce service germe en février 2016, pour se préciser un an plus tard. Au début, on parle de Haïti ou de l’Inde, puis des Philippines, du Brésil près de Rio. Des rêves nocturnes se précisent, des embryons de projets d’élaborent. Deux séjours d’une semaine à Châteauneuf de Galaure plus tard, ce sera l’Afrique, et plus précisément, mais vous le savez déjà, le Togo.

Le secrétariat général des Foyers, dans sa grande sagesse, et sa sollicitude nous le propose ainsi, dans ce choix de quelques soixante-quinze établissements autour du monde. Va pour cette destination, à laquelle nous nous préparons sagement, avec vaccination (mais c’était déjà bon), recherche exhaustive sur la lutte anti palud (autant d’avis différents que de médecins spécialistes consultés, sans parler des généralistes qui eux aussi nous conseillent), recherche d’assurance adaptée dans la jungle plus épaisse que la savane des offres disponibles,  administration de la demande de visa (c’est tout simple, mais…), recherche d’un passage aérien hors Air France (gageure à laquelle Emmanuel se consacre volontiers un temps, on se demande pourquoi) NDLR : il a réussi à trouver moitié moins cherchez une compagnie qui tape ce jour-là  (jeu de mot hérité d’un policier togolais).

Saints Anne et Thierry écoutent toutes nos participations avec patience, et obtiennent finalement gain de cause sur presque toute la ligne. C’est que nous tâchons d’entrer dans le costume du membre de Foyer discipliné. Leur expérience du management des hommes est longue (surtout pour Régine, une femme).

Un dernier voyage éclair fin octobre à Châteauneuf pour notre envoi en mission nous permet de faire de jolies photos au pied de Notre Dame des Foyers, et de nous recueillir dans la chambre de Marthe. Après tout, c’est grâce à elle que nous partons en mission, et par elle que nous ouvrirons la pluie de grâces associée, sur nous, ceux qui restent en France, et ceux qui vont nous accueillir.

Le départ

C’est la famille de Nicolas qui vient agiter les mouchoirs à Blagnac, le 3 novembre vers midi. Avec un horaire décontracté, puisque l’heure de retard de l’avion est mise à profit pour les derniers adieux aux trois petits-enfants présents, assis sur nos valises dans la photo de gauche, et leurs deux parents. L’escale à Lisbonne nous remémore le centenaire de Fatima quinze jours auparavant, où nous étions passés au même endroit, (à droite la nuit du centenaire, passée sur le parvis) après avoir confié toute la période à Nossa Senhora de Fatima, et médité la pédagogie que Notre Dame a développé vis-à-vis des trois voyants, enfants à peine plus âgés que les trois petits que nous avons quitté tantôt. En pensant comme les voyants ont supporté les questions tordues d’adultes cherchant à démasquer une invention des visions, nous voyons la maturité que peut atteindre un enfant, lorsqu’il se met profondément dans les mains de la Sainte Vierge. A nous d’en faire pareil ce soir, à ce tournant de notre vie. Notamment, l’enquête par le maire franc maçon déclaré d’Ourem, les enlevant le 13 août, pour les soumettre à des menaces de mort séparément, camouflées ensuite en une invitation à prendre le goûter avec ses propres enfants prénommés « Franquelin, Jaurès, Victor Hugo et Démocratie » pour détourner le soupçon d’enlèvement nous a bien marqués quant aux ruses que peuvent revêtir des hommes pour attaquer l’Eglise et Dieu. Mais aujourd’hui, ce n’est qu’une escale, avec un déjeuner frugal.

Pendant l’étape Lisbonne-Lomé, c’est le calme absolu, avec un trajet plein sud qui nous fait survoler l’Algérie de Charles de Foucauld entre Ghardaïa et Tamanrasset, avant de voir la nuit tropicale tomber d’un coup à l’approche du terminus.

Et là, alors que nous pensions rejoindre une mission avec des conditions spartiates, nous sommes accueillis comme des rois, mais pour savoir par qui, faut nous le demander, vu la large publication de ce blog.