J13 -jeudi 16 novembre - nos humbles tâches quotidiennes
Notre emploi du temps n’est pas forcément déterminé à l’avance. Ce qui est fixe, c’est l’horaire de la messe et de l’office du matin, le chapelet, puis le temps d’adoration et l’office du soir, tout cela avec la communauté du Foyer qui nous accueille.
Miré rend des services ponctuels comme aider à la préparation des chambres des retraitants en vue de la prochaine retraite ou participer aux tâches ménagères de la cuisine, (épépiner 5 kg de tomates en vue de la préparation d’une sauce tomate, préparer une salade de fruits pour 40 personnes (le Foyer plus l’école des filles), ranger le contenu d’un congélateur, mettre le couvert du petit déjeuner, fabriquer des étiquettes pour les dernières confitures de pamplemousse, d’orange , de carambole ou de pastèque – que d’ailleurs je vous recommande ! – …) et nouer ainsi des contacts plus privilégiés avec telle membre de la Communauté ou telle fille de l’école ! Ici, à droite, le pilage du maÏs et du mil (dit 50/50, je veux dire un grain de maïs, un grain de mil, un grain de maïs, etc.), juste avant le déjeuner, après cuisson, c'est meilleur quand c'est tout frais.
Manel passe à l’atelier pour dire son avis diverses réparations prévues ou imprévues. Il faut prendre son temps pour discuter avec chacun et écouter les différents avis sur les dossiers en cours…
Chaque journée nous apporte son lot de découvertes.
Miré assiste ainsi au spectacle pittoresque de la vendeuse de poulets qui arrive devant la cuisine pour proposer sa marchandise. Elle sort successivement ses 7 poulets (vivants) de son panier pour les proposer à l’acheteuse qui négocie le prix à chaque animal… Le prix varie de 1 000 à 3 000 francs CFA selon la grosseur du poulet. La transaction aboutit à un prix total de 12 500 francs. Pauvres bêtes qui se débattent quand on les empoigne et les change de panier ! Le lendemain, on reverra les mêmes poulets plumés et préparés pour la cuisson par un ouvrier de la maison…
Le dispensaire est une activité importante du Foyer. Il se situe dans l’enceinte de la Communauté dont plusieurs membres y travaillent. Lors de sa visite, Régine a l’occasion d’assister à une consultation de malnutrition (un des fléaux qui sévit par ici). Ici à droite, Odile reçoit deux petites jumelles de 13 mois pesant respectivement 4,600 et 6,200 kg… Un des signes de la malnutrition est de voir les cheveux défrisés ! Conclusion : les enfants resteront hospitalisées jusqu’à la reprise d’un poids correct, la maman, même analphabète, devra apprendre à faire de la bouillie avec de bons nutriments, puisque elle, rayonne la santé, avec ses joues rebondies. Le papa, présent pour une fois, devra dire qui ils sont, et qui leur a dit de venir à Aledjo (si jamais il revient).
Le jeudi après-midi, à l’école des filles, c’est l’activité couture. Trois ateliers sont proposés ; le premier, c’est le crochet, les jeunes filles terminent un bonnet ou un petit sac, c’est joli et coloré ! le second avec Pierrette, une experte en tout point (comprenez en tous points) initie les néophytes à la broderie, aux « jours » et même aux franges (de pagne – ou de fouta), le troisième est consacré aux machines à coudre : d’abord apprendre à pédaler…